Le Feu Prométhéen – Forgeron

David Huet

L’origine du feu prométhéen

Son coup de cœur en Touraine Nature ? Le Château de Langeais et son imposante architecture médiévale en plein cœur de ville bien sûr ! 

La passion de David pour la forge débute à l’adolescence, « Pendant des années, je ne pensais qu’à cette épée que je posséderais et mettrais au mur un jour puis l’envie a mûri et je me suis dit : « autant la fabriquer ! »  » Avant d’y accéder, il devra passer ses démons au fil de l’épée, « Le système scolaire n’était pas fait pour moi ».

Pendant 2 ans, l’apprentissage est théorique. Il acquiert les bases en regardant des vidéos le soir après l’école en attendant l’ultime accord parental. Puis vient l’été 2016, un stage, une rencontre avec le maître forgeron de la Forteresse de Montbazon et l’aventure prend forme.

En 2019, son petit atelier de fortune disparait avec la vente de la maison de sa grand-mère. Il investit alors les lieux actuels, construit lui-même sa forge et la réalité le rattrape « Il faut se rendre à l’évidence, je suis forgeron ».

C’est en forgeant que l’on devient forgeron

Contrairement au métallier qui travaille à froid et assemble avec soudures, le ferronnier forgeron, comme David, forge une pièce dans son ensemble à la chaleur d’un feu porté à 1000 degrés Celsius. Et chacun sa spécialité ! Le coutelier par exemple ne forge que des couteaux. David, lui, réalise sur demande de la réparation de petites pièces (outils, affûtage), des couteaux, des bijoux, des éléments de décoration ou de la reproduction d’armes dans le cadre de reconstitutions historiques.

Quand on lui demande combien de temps il faut pour devenir forgeron, il nous répond que beaucoup de gens du métier disent que toute une vie ne suffit pas. Après tout, c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

le feu sacré

Le Feu Prométhéen, un nom qui sonne comme une revanche pour celui qui ne tenait pas sur les bancs de l’école. Prométhée, dans la mythologie, c’est celui qui vole le feu aux dieux, symbole divin de la connaissance, pour en faire don aux hommes et leur permettre d’évoluer à travers la technique. « La découverte de la forge, du travail manuel, m’ont donné accès aux connaissances. J’ai appris à tisser, à coudre… et ça fait plaisir de se dire « Je suis capable de faire ». » 

Pour David c’est une action à la portée de tous et La Belle Affaire, les visites d’entreprises organisées par l’Office de Tourisme Touraine Nature, c’est l’opportunité d’inviter les curieux à pousser les portes de son atelier. Si le feu prend, il nous invite à y revenir le temps d’un atelier en tête à tête afin d’apprendre à forger son tire-bouchon ou son couteau et même d’en réaliser le manche car il travaille aussi les différentes essences de bois.

La prochaine étape ? Développer une gamme de coutellerie japonaise. “Je m’éclate à faire ça ! » et pourquoi pas installer son atelier au Japan Tour Festival 2023 à Tours, en démonstration. 

Visiter l’atelier dans le cadre de La Belle Affaire

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Crédit photos : OTTN Lucie Mach